Le Lac (poema)


Le Lac (inglés: The Lake ) es uno de los poemas más famosos de Lamartine , en las Méditations poétiques publicadas en 1820.

Lamartine admiraba mucho a Julie Charles, la esposa del famoso físico Jacques Charles . La musa del poeta no había podido venir al Lac du Bourget , escenario de muchos encuentros anteriores, en agosto de 1817, donde habían planeado encontrarse de nuevo; mortalmente enferma de tuberculosis , murió poco después. Lamartine regresó solo al lago para volver a ver los lugares que habían visitado juntos. Sorprendido de encontrar el entorno natural inalterado e indiferente, deseó que pudiera conservar algún recuerdo de su felicidad pasada. El poeta suspira ante el recuerdo de una noche estrellada en el lago con su musa, y lamenta la avalancha del tiempo que sin descanso lo lleva a uno lejos de momentos tan felices. Consta de dieciséis cuartetas, fue recibido con gran aclamación e impulsó a su autor a la vanguardia de la lista de famosos poetas románticos .

El poema se compara a menudo con la Tristesse d'Olympio de Victor Hugo y con el Souvenir de Alfred de Musset . Fue musicalizado por Niedermeyer y más recientemente por el compositor británico David Matthews, que fue estrenado por la Orquesta del Cisne y la soprano April Fredrick bajo la batuta de Kenneth Woods en 2019.

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour?

Ô lac! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir!

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés;
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il? nous voguions en silent;
En n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des acentos inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos,
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots:

«Ô temps, suspende ton vol! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours!
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours!

«Assez de malheureux ici-bas vous implorent;
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent;
Oubliez les heureux.

«Mais je demande en vain quelques momentos encore,
Le temps m'échappe et fuit;
Je dis à cette nuit: "Sois plus lente"; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

«¡Aimons donc, aimons donc! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons!
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive;
Il coule, et nous passons! »

Temps jaloux, se peut-il que ces moment d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent lomo de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur?

¡Hé quoi! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace?
¡Quoi! passés pour jamais? quoi! tout entiers perdus?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les borra,
Ne nous les rendra plus?

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez?
Parlez: nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez?

Ô lac! rochers muets! grutas! ¡Forêt oscuro!
Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir!

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux!

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés!

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit et l'on respire,
Tout dise: "Ils ont aimé!»